Les stylos et les crayons: la sélection du cabinet
Face à l’abondance de choix les rayons de supermarchés, il est parfois difficile de s’y retrouver. Parents comme enseignants, vous êtes nombreux à vous interroger : quels crayons ou stylos privilégier selon l’âge de mes enfants ou de mes élèves ? Cet article a pour objectif de vous aider à y voir plus clair.
A partir du début de CE1, voir un peu plus tard (attention à ne pas se précipiter), les écoliers commencent à écrire avec un stylo.
Le choix des stylos, crayons, feutres… est important pour adopter, dès le plus jeune âge, une bonne tenue de l’outil, cela permettra une écriture lisible, fluide et confortable. Les stylos, c’est comme les chaussures : il faut les essayer avant d’adopter le bon modèle. Sinon, gare aux “ampoules”… et à l’envie de poser le stylo pour de bon !
Les premiers crayons de couleur
Avant l’entrée à l’école, lorsque les petites mains manquent encore de tonus, il est préférable de privilégier les traces réalisées directement avec les doigts.
Pour laisser une trace sur le papier, certains "outils" favorisent une bonne tenue :
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Les crayons “Rocks” ou les craies de cire coupées en trois incitent naturellement à une prise à trois doigts (pouce, index, majeur).
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Les crayons triangulaires sont adaptés aux jeunes enfants car ergonomiques et antidérapants. Ils encouragent le mouvement du pouce.
À l’inverse, il est déconseillé d’utiliser de gros feutres. Leur diamètre trop large entraîne une mauvaise prise en main: le majeur passe au-dessus, le crayon se verticalise, ce qui revient à essayer d’écrire avec un manche à balai !
Un autre inconvénient majeur des feutres concerne les bouchons. L’enfant, concentré sur ce petit objet, peut facilement changer de main pour le manipuler, ce qui perturbe sa latéralité. Si l’usage de feutres est incontournable, une solution consiste à :
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les déboucher tous au préalable,
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placer les bouchons à distance,
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puis demander aux enfants de reboucher à la fin.
Cette étape devient alors un exercice bénéfique pour travailler la motricité fine et la gestion oculomotrice.
En maternelle, les mêmes recommandations s’appliquent : privilégier les crayons triangulaires pour le dessin et le coloriage, afin de guider l’enfant vers une prise fonctionnelle et confortable.
Premiers écrits
Le crayon à papier est l’outil le plus adapté pour débuter l’apprentissage de l’écriture. Sa mine permet une glisse agréable sur le papier, ce qui facilite le geste, et le fait de pouvoir gommer à volonté rassure les enfants. Idéalement, chaque enfant devrait pouvoir utiliser le crayon à papier aussi longtemps que nécessaire, en fonction de son rythme et de ses capacités.
Pour écrire, trois doigts entrent en action : le pouce, l’index et le majeur. Ce trio assure une bonne tenue et une mobilité optimale. Les stylos de forme triangulaire sont donc de précieux alliés pour guider le placement des doigts. Au cabinet, j’utilise le Grip 2001 de Faber Castell : ses petits picots empêchent les doigts de glisser et servent également de repères visuels pour leur bon positionnement. Pour éviter aux doigts de glisser, il existent des crayons de couleur et à papier qui présentent des petits picots antidérapants ou des petites encoches.
Une fois le geste d’écriture bien acquis, je propose le critérium. Il permet d’apprendre à ajuster et à maîtriser la pression exercée sur le papier.
Dès l'élémentaire
En CP, et même au début du CE1, il est tout à fait conseillé de continuer à utiliser le crayon à papier ou le critérium. Leur simplicité d’utilisation en fait les meilleurs alliés pour écrire. Inutile donc de se précipiter vers le stylo à encre !
À éviter absolument : le stylo-bille, le stylo friction ou encore le stylo 4 couleurs (souvent trop gros). Ces outils entraînent une crispation de la main, un appui trop fort, une verticalisation du crayon et, au final, une mauvaise tenue qui nuit à la qualité de l’écriture.
Ce n’est qu’une fois l’écriture en bonne voie d’automatisation – généralement à partir du CE1/CE2 – et lorsque le lignage des cahiers se resserre, que l’on peut commencer à proposer les stylos à encre ci-contre.
Un peu plus tard
Pour les plus grands, plusieurs options sont possibles :
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Des feutres à pointe fine (Stabilo) pratiques pour un tracé précis.
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Des stylos roller à encre liquide (comme les Pilot V5, V6 ou V7), à condition que la tenue du crayon soit bien acquise, car leur forme ronde peut compliquer la préhension.
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Des stylos à encre gel avec zone grip pour une meilleure tenue, rechargeables et disponibles avec encre effaçable ou non.
Retour aux sources
Et pour ceux qui maîtrisent la posture, le geste et l’écriture cursive, et qui souhaitent se faire plaisir :
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Les stylos plume, souvent considérés comme le summum de l’écriture cursive. Ils offrent un tracé fluide et un confort d’écriture remarquable. On peut citer notamment : le Scribolino de Faber Castell (version pour droitiers et gauchers), le ABC de Lamy (droitiers/gauchers), ou encore le X Pen de Bic.
Quels stylos ou crayons fuir?
Dès le début de l’apprentissage de l’écriture – et jusqu’à ce qu’elle soit bien stabilisée – le choix du stylo a toute son importance. Et cela reste vrai à tout âge pour les personnes rencontrant des difficultés d’écriture. Je vous explique pourquoi.
Le stylo « Bic » classique
Avec ses faces hexagonales, il peut vite devenir inconfortable pour les doigts, surtout lors d’un usage prolongé. De plus, il nécessite une tenue presque verticale pour que la bille touche correctement la feuille et que l’encre s’écoule sans accrocher.
Le stylo-bille « 4 couleurs »
Rond et souvent trop épais, il n’est pas vraiment adapté aux petites mains : les doigts glissent, se rapprochent trop de la mine et la prise en main devient peu confortable. Il vaut donc mieux éviter de le proposer aux plus jeunes afin de limiter toute gêne dans l’écriture.
Je retiens:
- Je banis le stylo 4 couleurs au diamètre trop important!
- Je fuis, tous les gros crayons, larges, à boule (et destinés à tort aux jeunes enfants!). Les petites mains ont besoin de petits crayons!
En conclusion
Le choix de l’outil varie en fonction de l’âge, du niveau d’aisance dans l’écriture, des sensations, du budget… et bien sûr des goûts et des couleurs de chacun !
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